[Affaire Pierre-André Albertini]

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localisation Bibliothèque municipale de Lyon / P0741 FIGRPTP0024 01
technique 1 photographie positive : tirage noir et blanc ; 20 x 15 cm (épr.)
historique C'est leur fils, et il est emprisonné à des milliers de kilomètres d'eux, dans des conditions qui sont loin d'être des plus faciles... Pour eux, tout le monde le comprendra, cela explique mille fois l'action qu'ils mènent pour tenter de faire avancer sa libération. Ils ?... Ce sont André et Jeanette Albertini. Leur fils, c'est Jean-Marie Albertini, ce jeune coopérant français arrêté le 23 octobre 1985 en Afrique du Sud, alors qu'il transportait des armes, mais condamné le 20 mars 1986 pour non dénonciation de militants anti-apartheid. C'est leur fils... mais c'était, et c'est toujours un homme qui s'est lancé dans une action humanitaire et politique : la lutte contre le racisme des autorités de Pretoria. De cela André Albertini en est très fier. Le 14 août 1987, lors de la conférence de presse tenue en l'hôtel de ville de Vénissieux, André AIbertini n'a pas précisé qu'il était politiquement engagé, mais Camille Vallin, sénateur-maire de Givors, a souligné que "les communistes se battent partout où les Droits de l'Homme sont bafoués..." Pour M. et Mme Albertini, il faut que le gouvernement français fasse pression pour obtenir la libération de leur fils. "La France est un grand pays qui en a les moyens, qu'ils soient économiques, financiers, politiques..." De fait, ils l'affirment, leur fils est "un otage des autorités de Pretoria ; un otage séquestré comme monnaie d'échange" dans le cadre de tractations en cours et à venir. Pierre-André Albertini en est à son dixième mois de détention. Pour un père, une mère, cela ne saurait durer. Pour tenter de faire avancer "l'affaire", ils viennent (en vain) de demander que leur fils soit traité, par la télévision, comme les otages du Liban car, pour eux, seul un large mouvement populaire peut faire accélérer les démarches entreprises par le gouvernement français. André Albertini a donc remercié vivement les municipalités communistes du Rhône : Vénissieux, Vaulx-en-Velin, Pierre-Bénite, Givors, Grigny, de l'action qu'elles mènent auprès de leurs populations pour faire connaître le cas de leur fils. Entouré de son premier adjoint Guy Fischer, de celui de Vaulx-en-Velin, Robert Gea, de celui de Pierre-Bénite, Jacky Gourgnier, de Camille Vallin, sénateur-maire de Givors et de Roger Tissot, maire de Grigny, André Gerin, le premier magistrat de Vénissieux, après avoir souligné "le comportement exemplaire" de P.-A. Albertini, devait préciser : "La lutte contre l'Apartheid est devenue une composante du paysage politique français ces dernières années, et les communistes avec leurs élus n'y sont pas pour rien (...). Nous appelons, en cette période estivale, a faire plus autour de P.-A. AIbertini qui symbolise la lutte pour les Droits de l'Homme, les libertés et l'honneur de notre pays. Nous disons au président de la République et au gouvernement : Les mots ne suffisent plus, passez aux actes sans délais pour arracher P.-A. Albertini à ses ravisseurs" : utiliser les moyens préconisés psr l'ONU ; utiliser la charte des libertés du Congrès des syndicats sud-africains (COSATU) qui appelle à des sanctions internationales, diplomatiques, économiques, touristiques et financières contre Pretoria. Dans la cadre de la lutte qu'ils ont engagée, les responsables du Parti Communiste du Rhône rappellent qu'une grande manifestation sera organisée le 17 août, à 17 heures, 49, rue Président E.-Herriot, devant l'agence de la Compagnie Aérienne d'Afrique du Sud. Source : "Vous avez dit apartheid !" in Lyon Matin, 15 août 1987.
note bibliographique Un Français en apartheid / Pierre-André Albertini, 1988 [BM Lyon, K 194798]. - Wikipédia. [En ligne] : https://fr.wikipedia.org/wiki/Pierre-André_Albertini (consulté le 12-12-2018).

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